Comment aider nos enfants à avoir confiance en eux ? / Questions de darons #37

« C’est la manière dont on est regardé qui détermine celle dont on va se percevoir. » Comme le dit si bien Denis Marquet, philosophe et thérapeute, si l’on veut aider nos enfants à avoir confiance en eux, il est primordial de poser sur eux un regard aimant et positif, et ce, dès le berceau.

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La confiance en soi se développe en effet dès la plus tendre enfance. Et notre rôle à nous, adulte, est à la fois de témoigner à nos enfants un amour inconditionnel et de leur expliquer qu’ils sont capables, pour peu qu’ils se donnent un peu de mal…
 

Mais si, hier, les parents ne considéraient sans doute pas assez leurs enfants, aujourd’hui, par envie de bien faire, ils sont souvent « surprotecteurs »… Un autre extrême qui ne facilite pas davantage le développement de la confiance en soi : voici donc quelques bons réflexes dont s’inspirer !

Laissez vos enfants faire des expériences. En manipulant, en testant, en créant, l'enfant prend confiance en ses gestes et en sa capacité à comprendre le monde. Acceptez que votre fille de 4 ans arrose les plantes, même s’il vous faut ensuite sortir la serpillère !

Encouragez vos enfants à affronter des situations nouvelles. Demander une baguette à la boulangère, descendre la poubelle tout seul, se renseigner sur une activité, planter un clou : inciter les enfants à sortir de leur zone de confort, à vaincre leur timidité et leurs peurs, c’est leur permettre de prendre confiance en leur capacité à appréhender l’inconnu.

Se tromper est la preuve que l’on essaie, ce n’est qu’une étape vers le succès. Une évidence à ne pas oublier et à leur expliquer souvent. Comme le disait Churchill : « Le succès, c’est d’aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme. »

N’aplanissez pas les difficultés. Montrez plutôt à l’enfant qu’une difficulté est une opportunité d’apprentissage. C’est en y faisant face et en voyant qu’il arrive à la surmonter qu’il prendra confiance en lui. Comme dit le dicton populaire : « Vivre, ce n’est pas échapper à la tempête, mais apprendre à danser sous la pluie ! »

Laissez-les penser par eux-mêmes « Maman, je peux regarder la télévision ? »  À une question qu’ils vous posent, demandez-leur ce que, eux, en pensent. Cela les habitue à s’autonomiser, et ils seront plus enclins à appliquer la réponse…

Apprenez-leur à s’autoévaluer. « Et toi, qu’en penses-tu, du rangement de ta chambre ? » ; « Tu trouves que tu es colérique ? » : inciter les enfants à s’autoévaluer les aide à développer un référentiel interne au lieu de rester dépendants de l’opinion des autres.

Méfiez-vous des généralités. « Tu n’es bon à rien » ; « Tu es méchant » ; « Tu es paresseuse »… Ces étiquettes leur collent à la peau et les enfants finissent par s’y conformer, persuadés de leur véracité. Mais c’est oublier qu’un être humain n’est pas une seule chose, en toute situation et à tous les instants. Un enfant peut rechigner à faire ses devoirs et montrer une volonté de fer quand il joue au tennis… Et surtout, il est en constante évolution. Alors collez des étiquettes sur vos pots de confitures mais pas sur vos marmots !

On pense plus facilement à critiquer et à relever ce qui ne va pas qu'à encourager : de la même manière que vous les grondez quand ils se comportent mal, pensez à féliciter vos enfants quand ils sont généreux, gentils, créatifs, habiles, ingénieux, serviables…

Et enfin, évitez les projections. Comme le dit si bien Isabelle Filliozat “On peut faire des projets avec les autres, pas sur les autres”.

Ah oui ! Une dernière chose : ne confondez pas confiance en soi et autoritarisme. Un enfant prétentieux, qui joue au petit chef, est rarement un enfant sûr de lui. C’est même souvent le contraire ! Vous connaissez l’expression « l’habit ne fait pas le moine » ? Eh bien elle vaut aussi pour le costume qui donne l’air sûr de soi : sarcasme, mépris, frime… Ne stigmatisez pas l’enfant qui le revêt, c’est souvent la preuve qu’il manque cruellement de réelle confiance en lui.