Le sketchnoting est une manière créative de prendre des notes, de représenter graphiquement et de façon synthétique une notion, un concept, un savoir.
Pas simple de résumer en une page les guerres napoléoniennes, la méthode de résolution des équations ou une fable de la Fontaine…Et pourtant, quand on y arrive, il y a fort à parier que l’on gardera en soi pour longtemps cette connaissance. Rencontre avec Philippe Boukobza, créateur de formation sur la pensée visuelle, l’innovation et le mind mapping, coauteur du livre Apprendre avec le sketchnoting, comment ré-enchanter les manière d’apprendre grâce à la pensée visuelle (Edition Eyrolles , 2017) et blogueur sur heuristiquement.com.
A qui s’adresse cette méthode du sketchnoting et ce livre ?
Philippe Boukobza : Cette méthode est intéressante pour tous, notamment au travail, ou lorsque l’on fait des études. Mais ici nous avons souhaité nous adresser aux enseignants, aux parents, aux étudiants et élèves de secondaire, à tous ceux qui recherchent des outils pour apprendre à apprendre.
L’appétence des enseignants est de plus en plus vive pour le sketchnoting et ce dès la maternelle et en primaire où ils l’utilisent pour afficher des règles ou des notions en classe ou pour des travaux collaboratifs avec leurs élèves. Plus l’élève est jeune, plus l’enseignant doit guider. Plus autonome l’élève de secondaire pourra sketchnoter seul.
Du côté des parents, c’est souvent pour remotiver un enfant qu’on se tourne vers le sketchnoting. Cette méthode permet de proposer à l’enfant de s’exprimer, d’être créatif, de se réapproprier les savoirs.
Le sketchnoting, qu’est-ce que cela change pour les élèves et les enseignants ?
Philippe Boukobza : En secondaire surtout, les enseignants sont soumis à une telle pression qu’ils n’ont pas le temps d’aérer leurs cours pour permettre une réinterprétation notamment visuelle. Pourtant aujourd’hui l’information est disponible partout ce qui implique que la délivrance de « savoirs au kilomètre » n’a plus vraiment de valeur, ce qui compte c’est d’aider l’élève à comprendre et à mémoriser.
Utiliser un support sketchnoté c’est donner littéralement un autre point de vu à l’élève. Lui délivrer un contenu qu’il pourra lui-même schechtnoter pendant le cours c’est nécessairement penser son cours pour qu’il soit plus aéré, qu’il offre la possibilité de réfléchir et de synthétiser, de réinterpréter l’information. On ne peut pas prendre des notes littérales en sketchnoting, il s’agit donc pour l’enseignant de parvenir à laisser à l’élève le temps de penser pendant le cours.
Le schetchnoting ça change aussi parce que cela donne à l’élève une compétence essentielle pour l’avenir. Celle de savoir synthétiser et délivrer une information réfléchie. Face à la surabondance d’information cette compétence sera très utile au professionnel qu’il sera demain.
À l’usage des écoliers et collégiens qu’est-ce que cela permet ?
Philippe Boukobza : Le schetchnoting permet de réviser un contrôle, de préparer et présenter un exposé, mémoriser, faire des fiches… Et surtout de prendre du plaisir et de se motiver parce que le schetchnoting n’est pas quelque chose de gris, on peut y mettre de la couleur, de l’humour… sa touche personnelle. C’est même vivement recommandé !
Nous n’avons pas tous une mémoire visuelle, dès lors cette méthode vaut-elle pour tous ?
Philippe Boukobza : Oui parce que le schetchnoting va au-delà du visuel. C’est un travail cognitif de synthèse qui implique la main, remet en mouvement. Hors le mouvement est un facteur de mémorisation. Quand on prend des notes à la main on retient mieux l’information. Quand en plus on dessine -pas forcément beaucoup et de façon progressive- qu’on utilise du papier, des crayons, qu’on soigne son écriture…Alors on rapporte du concret dans le processus d’apprentissage. De la joie et de la fierté aussi.
Ce n’est pas perturbant pour l’enfant de lui proposer une nouvelle méthodologie d’apprentissage en plus de celle proposée par son instituteur ?
Philippe Boukobza : Cette méthode ne bouscule pas ce qui existe déjà, elle s’ajoute aux méthodes éprouvées et qu’il faut parfois enrichir pour motiver certains élèves.
Pourquoi dites-vous que le sketchnoting est un outil « tête, cœur, corps » ?
Philippe Boukobza : Parce qu’il mobilise la tête et développe les capacités cognitives. Il mobilise le cœur en donnant de la place aux émotions, à la créativité. Et mobilise le corps en remettant la main au travail.
Apprendre avec le sketchnoting, comment ré-enchanter les manière d’apprendre grâce à la pensée visuelle (Edition Eyrolles, 2017)
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Pas simple de résumer en une page les guerres napoléoniennes, la méthode de résolution des équations ou une fable de la Fontaine…Et pourtant, quand on y arrive, il y a fort à parier que l’on gardera en soi pour longtemps cette connaissance. Rencontre avec Philippe Boukobza, créateur de formation sur la pensée visuelle, l’innovation et le mind mapping, coauteur du livre Apprendre avec le sketchnoting, comment ré-enchanter les manière d’apprendre grâce à la pensée visuelle (Edition Eyrolles , 2017) et blogueur sur heuristiquement.com.
A qui s’adresse cette méthode du sketchnoting et ce livre ?
Philippe Boukobza : Cette méthode est intéressante pour tous, notamment au travail, ou lorsque l’on fait des études. Mais ici nous avons souhaité nous adresser aux enseignants, aux parents, aux étudiants et élèves de secondaire, à tous ceux qui recherchent des outils pour apprendre à apprendre.
L’appétence des enseignants est de plus en plus vive pour le sketchnoting et ce dès la maternelle et en primaire où ils l’utilisent pour afficher des règles ou des notions en classe ou pour des travaux collaboratifs avec leurs élèves. Plus l’élève est jeune, plus l’enseignant doit guider. Plus autonome l’élève de secondaire pourra sketchnoter seul.
Du côté des parents, c’est souvent pour remotiver un enfant qu’on se tourne vers le sketchnoting. Cette méthode permet de proposer à l’enfant de s’exprimer, d’être créatif, de se réapproprier les savoirs.
Le sketchnoting, qu’est-ce que cela change pour les élèves et les enseignants ?
Philippe Boukobza : En secondaire surtout, les enseignants sont soumis à une telle pression qu’ils n’ont pas le temps d’aérer leurs cours pour permettre une réinterprétation notamment visuelle. Pourtant aujourd’hui l’information est disponible partout ce qui implique que la délivrance de « savoirs au kilomètre » n’a plus vraiment de valeur, ce qui compte c’est d’aider l’élève à comprendre et à mémoriser.
Utiliser un support sketchnoté c’est donner littéralement un autre point de vu à l’élève. Lui délivrer un contenu qu’il pourra lui-même schechtnoter pendant le cours c’est nécessairement penser son cours pour qu’il soit plus aéré, qu’il offre la possibilité de réfléchir et de synthétiser, de réinterpréter l’information. On ne peut pas prendre des notes littérales en sketchnoting, il s’agit donc pour l’enseignant de parvenir à laisser à l’élève le temps de penser pendant le cours.
Le schetchnoting ça change aussi parce que cela donne à l’élève une compétence essentielle pour l’avenir. Celle de savoir synthétiser et délivrer une information réfléchie. Face à la surabondance d’information cette compétence sera très utile au professionnel qu’il sera demain.
À l’usage des écoliers et collégiens qu’est-ce que cela permet ?
Philippe Boukobza : Le schetchnoting permet de réviser un contrôle, de préparer et présenter un exposé, mémoriser, faire des fiches… Et surtout de prendre du plaisir et de se motiver parce que le schetchnoting n’est pas quelque chose de gris, on peut y mettre de la couleur, de l’humour… sa touche personnelle. C’est même vivement recommandé !
Nous n’avons pas tous une mémoire visuelle, dès lors cette méthode vaut-elle pour tous ?
Philippe Boukobza : Oui parce que le schetchnoting va au-delà du visuel. C’est un travail cognitif de synthèse qui implique la main, remet en mouvement. Hors le mouvement est un facteur de mémorisation. Quand on prend des notes à la main on retient mieux l’information. Quand en plus on dessine -pas forcément beaucoup et de façon progressive- qu’on utilise du papier, des crayons, qu’on soigne son écriture…Alors on rapporte du concret dans le processus d’apprentissage. De la joie et de la fierté aussi.
Ce n’est pas perturbant pour l’enfant de lui proposer une nouvelle méthodologie d’apprentissage en plus de celle proposée par son instituteur ?
Philippe Boukobza : Cette méthode ne bouscule pas ce qui existe déjà, elle s’ajoute aux méthodes éprouvées et qu’il faut parfois enrichir pour motiver certains élèves.
Pourquoi dites-vous que le sketchnoting est un outil « tête, cœur, corps » ?
Philippe Boukobza : Parce qu’il mobilise la tête et développe les capacités cognitives. Il mobilise le cœur en donnant de la place aux émotions, à la créativité. Et mobilise le corps en remettant la main au travail.
Apprendre avec le sketchnoting, comment ré-enchanter les manière d’apprendre grâce à la pensée visuelle (Edition Eyrolles, 2017)
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