
Maman a le ventre qui s’arrondit
« Maman, y a quoi dans ton ventre, t’as trop mangé ? ». « Il arrive à maman de trop manger, mais en ce moment, c’est ta petite sœur qui grandit dans mon ventre ma chérie ». Et voilà Ethel qui s’empresse de mettre sous son tee-shirt le coussin du canapé. J’ai su alors que l’arrivée du second serait facilitée par la participation de l’aînée.
Le bain, les couches : on s’occupe de Dora et de bébé !
A la naissance d’Ana, nous avons veillé à ce que l’aînée, Ethel, ne se sente pas mise à l’écart. Ne pouvant pas « moins » m’occuper d’Ana, mais n’ayant pas le don d’ubiquité, la solution a été de mettre Ethel à contribution. Ainsi, au moment du bain, Ethel lavait sa poupée Dora tandis que je m’occupais d’Ana qui barbotait. Mais attention, Ethel lave les petits pieds de sa soeur et maman ceux de Dora : on est deux super mamans, on partage les tâches !
Idem pour la séquence couche : le jeu entre nous continue. « Ana, tu prêtes une couche à Dora, maman Ethel en a besoin ? ». « Oh, Ethel, j’ai besoin de toi pour mettre les chaussettes d’Ana, tu m’aides ? ». Et voilà ma princesse ravie de finir d’habiller sa petite sœur. Le résultat n’est pas garanti, mais à vous de redresser la chaussette sur le petit pied quand l’aînée a le dos tourné !
Et on peut décliner cette petite aide pour tout : le repas, le rangement etc…
Ne pas oublier que le deuxième enfant enlève inexorablement sa place d’enfant unique à l’aîné
Attention, il faut veiller à ce que l’aînée garde sa place d’enfant.
Il convient de rassurer l’aîné en lui expliquant que sa petite soeur ou son petit frère ne vient pas en concurrence ou lui prendre sa place.
A ce titre, dès que je me laisse aller à « gagâter » devant Ana, qui fait ses premiers pas, qui prononce ses premiers mots, je sens le regard d’Ethel qui attend de moi « la suite », c'est-à-dire que je la félicite elle aussi (alors que je lui montre que je suis fière d’elle pour d’autres choses). J’essaie donc de ne pas faire d’impair.
D’ailleurs, je suis devenue la pro des câlins extensibles : Ethel aime se lover sur moi quand Ana est dans mes bras ! Et c’est moi qui en redemande !
Une connivence qui s’installe
Maintenant qu’elles sont plus grandes, elles commencent à jouer ensemble. La connivence n’est que naissante, Ana ne parlant pas encore. C’est pourquoi, il faut être le lien de leur complicité. Par exemple, je les mets toutes les deux sur le lit, et je fais l’appel de la classe. Ethel qui a déjà fait une année de maternelle se prend au jeu, et Ana qui copie tout ce que fait sa sœur devient elle aussi une élève très disciplinée. A l’appel de son prénom, la voilà qui répond : « Esente ».
Bon, c’est sûr, Ethel est la seule à répondre aux questions, et Ana se lève puis se rassoit sans cesse, mais elles s’en amusent, et moi je joue le rôle de la maîtresse dépassée. « Mais qu’est ce que c’est que ces petites filles qui n’écoutent pas la maîtresse ?? ». Elles rient aux éclats. Et moi, je souris avec béatitude de tant de bonheur…