Emmanuel, papa de 3 enfants : “Je commence à penser qu’il vaut mieux acheter des vêtements éthiques et bios pour mes enfants. Je suis sensible à la préservation de la planète et aux conditions de travail. Mais est-ce que j’ai vraiment un rôle à jouer comme consommateur ?” Pour répondre à cette question nous nous sommes adressé à Isabelle Anton, mère de deux enfants et directrice RSE et innovation pour Okaïdi.
“Le prolongement de ma conscience de l’humanité et de son avenir.”
Pour Isabelle Anton, acheter des vêtements éthiques et responsables est toujours une bonne idée : "choisir des vêtements éthiques et responsables est le prolongement de ma conscience de l’humanité et de son avenir. Je pense par exemple au commerce équitable qui permet aux producteurs de vivre dignement. Il ne faut pas non plus oublier que le textile est la deuxième industrie la plus polluante au monde.”
“Et si vous en parliez avec vos enfants ?”
Après tout, ce sont eux qui porteront ces vêtements ! Les impliquer et les sensibiliser est toujours intéressant d’ailleurs ils sont déjà souvent très sensible au sujet. Isabelle Anton prend l’exemple de ses enfants : « ils sont tous les deux très réceptifs à la question, ils font attention au recyclage des déchets et comprennent les enjeux. Mon fils travaille depuis le CP sur des projets éducatifs en lien avec le développement durable, notamment les déchets plastiques flottant dans l’océan. Il a même demandé à mettre du compost dans le jardin ! »
“Regardez les matériaux, même si les marques communiquent peu”
Même armé de bonnes volontés, trouver des habits responsables pour votre enfant peut s'avérer délicat. Mère d’une fille de 14 ans et d’un garçon de 9 ans, Isabelle Anton admet que ces vêtements sont « très difficiles à trouver, d’autant plus qu’il y a des lacunes de communication sur les conditions de fabrication dans les usines. »
Pour être sûr de l’origine et de la fabrication des vêtements, l’initiative Better Cotton (BCI) est un indicateur clé. Ce système a pour but de proposer un coton contrôlé et équitable aux plus d’acheteurs possible. L’initiative permet d’assurer une production durable en respectant des règles environnementales, économiques et sociales. Isabelle Anton déclare que “d’ici 2020, Okaïdi souhaite que 50 % de son coton soit certifié Better cotton.”
“Être encore patient”
Si de nombreuses initiatives naissent, la démocratisation des vêtements éthiques et responsables va être longue. Isabelle Anton explique que les débuts d’Okaïdi se feront humblement, “avec quelques sites de production pour espérer un effet boule de neige qui entraînera les autres.” Que ce soit la préservation des terres cultivées ou la consommation de l’eau, les facteurs sont nombreux et contraignants. “On est lucides sur le fait que ce sera très compliqué mais on a des objectifs. Nous avons mis en place des actions pour l’écoconception du produit. On s’efforce par exemple de trouver des fibres plus responsables pour nos vêtements d’ici fin 2017.”
Il faut quand même garder en tête que chaque petit engagement est un pas de plus vers un monde plus responsable. A vous de jouer !
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