Bronchiolite chez l'enfant : comment la soigner ?

Chaque année la bronchiolite s'attaque aux bébés. Très contagieuse elle peut mener à une hospitalisation de l'enfant mais ce n'est pas systématique, on fait le point pour mieux comprendre ce qu'est la bronchiolite, comment la détecter et la soigner chez l'enfant.

La bronchiolite est un virus appelé VRS, pour Virus Respiratoire Syncytial. Ce virus atteint les fines ramifications des bronches de votre enfant, les bronchioles, et les infecte, impactant sa respiration. Elle touchent principalement les nourrissons de 1 à 2 mois en période épidémique de mi-octobre à la fin de l'hiver.

La plupart du temps, la gène est passagère et ne porte pas à conséquences. Mais l'enfant touché connait souvent une baisse d’appétit et une fatigue qui sont des effets vraiment gênants de la maladie. Cette maladie dure environ une semaine.

Le VRS est un virus extrêmement contagieux qui se transmet par la salive, les mains sales, les projections causées par les éternuements, le mucus nasal… Si la bronchiolite n’empêche pas l’enfant de vivre normalement, cela peut être plus ennuyeux chez le bébé car les bronchioles et les bronches étant très rapprochées, la maladie a un gros impact sur la respiration du bébé.

La bronchiolite est généralement bénigne mais elle peut créer un asthme chronique chez les bébés prématurés ou insuffisants respiratoires.

Tout commence comme un rhume : nez qui coule, toux, éternuements, fatigue. Et puis la maladie progresse et se loge dans la sphère ORL, mutant en rhinopharyngite. De nouveaux symptômes apparaissent tels que des maux de gorge, une légère fièvre et une toux sèche. Dans la plupart des cas, cela ne va pas plus loin. Vous n’avez pas le temps de faire connaissance avec le virus VRS qu’il est déjà parti. Mais lorsque la maladie progresse, les bronchioles sont atteintes et une gêne respiratoire survient. La toux sèche devient plus grasse et transporte de nombreuses glaires avec elle. Ces glaires sont les témoins des bronchioles infectées et noyées de mucus. A ce moment, on peut entendre un sifflement au passage de l’air : ce phénomène est parfois perceptible sans que le médecin n’ait besoin d’avoir recours au stéthoscope.

Dès que votre bébé ou votre enfant commence à avoir le nez qui coule, à éternuer et à tousser : n’attendez pas. Inutile de laisser la maladie progresser, mieux vaut essayer de l’enrayer dès le début. Nettoyez le nez de votre enfant plusieurs fois par jour avec du sérum physiologique afin d’éviter au virus de descendre au niveau des bronchioles. Mouchez souvent votre enfant, même si cela lui déplaît. Votre médecin va prescrire du paracétamol principalement pour faire baisser la fièvre et améliorer l’état général de votre bébé.

Il pourra aussi prescrire des séances de kiné, visant à aider l' enfant à expectorer pour dégager ses bronches. Mais certains médecins préfèrent se passer de ces séances. L’aspect violent et désagréable de la manipulation n’étant pas nécessaire, selon eux, dans la guérison de l’enfant. Cependant rassurez-vous, si ces séances de kiné sont prescrites à votre enfant. Choisissez un kiné spécialisé dans ces gestes qui soulageront votre bébé. Dites-vous bien que votre enfant va pleurer pendant la séance et que si vous ne le supportez pas, peut-être devriez-vous proposer à quelqu'un d'autre de l'accompagner.

Au début de la maladie vous ferez appel à votre médecin, inutile de vous rendre aux urgences sauf si votre bébé à de la fièvre et moins de 3 mois ou qu'il est considéré comme « à risque » : grand prématuré, porteur d’une maladie pulmonaire ou neuromusculaire, malformation cardiaque…

Dans les autres cas, n'allez aux urgences que si vous constatez que l'état de votre enfant se dégrade, qu'il ne mange et ne boit plus, qu'il vomit, que sa respiration est laborieuse, son  thorax se soulève fortement à chaque inspiration, que ses lèvres et ses ongles deviennent bleus.