Certains parents donnent le prénom d'un ancêtre à leur enfant, pour rendre hommage à un proche – décédé ou non – ou bien par volonté d'inscrire l'enfant dans une histoire familiale. Ils nous racontent !
« Donner un prénom, c'est inscrire l'enfant dans une histoire familiale »
L'avis de Pierre Bastien, psychologue scolaire : « Consciemment ou non, on n'échappe pas au fait que donner un prénom c'est inscrire un enfant dans une histoire familiale. C'est pourquoi un prénom constitue un élément de l'identité d'une personne, identité acceptée ou rejetée mais pas indifférente !
Choisir le prénom d'un ancêtre, c'est d'abord faire à la fois le choix d'une certaine lignée mais aussi faire l'impasse sur une autre. Par exemple, un enfant à deux grands-pères et deux grands-mères, n'oubliez pas cela, au risque de le priver de la moitié de son histoire. C'est d'ailleurs souvent pour cela que les parents attribuent un deuxième voire un troisième prénom qui signe ces différentes appartenances. »
Une belle façon de rendre hommage
Pour certains parents, donner le prénom d’un ancêtre à son enfant est avant tout une très belle preuve d’affection, une façon de rendre hommage à ce parent décédé ou non.
Emilio, papa de Renata : « Ma fille est née la même année que la mort de mon père. Pour lui rendre hommage, j’ai donc décidé de lui attribuer le même prénom au féminin.”
Un prénom trop vieillot ?
Donner le prénom d’un ancêtre, comme un grand-parent, c’est aussi risquer de donner un prénom un peu vieillot à son enfant. En effet, beaucoup de prénoms portés au début du 20ème siècle sont aujourd’hui considérés comme « vieux ». Pas de panique, cela ne veut pas forcément dire que ce prénom sera lourd à porter ! Mais en cas de questions de votre enfant, vous pourrez lui expliquer l’importance de son prénom.
Renata, 10 ans : « Quand j’étais plus petite, je n’aimais pas mon prénom. Maintenant je sais que c’est un hommage à mon grand-père et qu’il était génial. Donc ça veut dire que je suis sûrement géniale aussi. »
Un prénom lourd à porter ?
Certains tendent à dire qu’attribuer le prénom d’une personne décédée à un enfant peut avoir des conséquences. L’enfant pourrait se demander pourquoi il porte le prénom d’une personne morte, si elle devrait vivre à la hauteur de cette personne…
Laurie, maman de Juliette : “Je trouvais qu’appeler ma fille Constance serait peut être compliqué à porter pour elle. Pourtant, j’adore ce prénom. C’est devenu son deuxième prénom !”
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